jeudi 29 décembre 2011

Tumbes -> Chiclayo


Chiclayo est une grande ville, toujours dans le même style péruvien mais d’une ambiance totalement différente. Cette ville est juste incroyablement vivante, du monde partout, tout le temps, ca grouille comme qui dirait. Elle parait aussi plus riche, une idée que je me fais de part la présence de casino tous les 10m en centre-ville. Mais aussi plus pauvre, car pour la deuxième fois (après Tumbes), il y a des mendiants et des sans-abri, ce que je n’avais pas vu au Pérou jusqu'à maintenant. (Et qui m’avait étonné, la population n’étant pas riche, mais en contre partie, il semble encore assez facile de devenir propriétaire terrien dans ce pays sans posséder grand-chose pour autant).

Mais cette ville est assez étouffante, petites rues, bâtiments un peu plus haut et je ne peux pas faire 3m sans qu’on m’adresse la parole (je dessers la palme à ceux qui me lancent des « hello » alors qu’ils sont déjà 1m derrière moi). Et aussi sans grand charme. Ajouté à ca que je suis fatiguée du voyage (arrivée à 5h) et que je ne peux rester dans l’hôtel pour la matinée, c’est jour d’inspection. (La petite dame a déjà eu l’amabilité de m’accueillir alors que je l’ai probablement sortie du lit et que l’hôtel était normalement fermé)
La place des armes fait concurrence aux jardins de Noel à l’américaine, chaque arbre a été enrobé dans du faux sapin, parfois enneigé, de cadeaux, guirlandes et lumières. Chaque partie est sponsorisé par une entreprise, coca-cola ne manque pas a l’appel avec son chalet rouge, sa bouteille géante et son ours blanc. Et heu, ben c’est moche et surchargé.

Après avoir fait le tour du centre-ville, je continue ma visite au marché modelo, très réputé et pour cause. On y trouve vraiment de tout, et notamment d’incroyables poissons, bizarres ou énormes et c’est aussi un très bon endroit pour prendre son p’tit dej. Il y a également, comme au marché de Bélen d’Iquitos, un coin consacré aux brujos (sorciers, chamans) ou se vend tout un tas de choses incroyables, encore plus riche que le marché de Bélen d’ailleurs : plantes, ustensiles de cérémonie, amulettes, morceaux d’animaux (pieds de biches, peau de putois, tête de condor…) mais aussi des tas de truc chinois et de l’encens. Et bien sur des bijoux de l’Amazonie.

Après ca, je continue mon tour en ville et cherche une chifa pour le midi, l’occasion de découvrir qu’il y a bien plus de plats que je le pensais dans la chifa, les menus sont énormes, chaque plat existant avec arroz chaufa ou talarin, et choix de viandes : poulet, cochon, crevettes ou autres, voire les trois ensembles, ainsi que choix du morceau parfois. Et entre les noms en espagnol et les noms en chinois, je suis loin d’avoir découvert toutes les subtilités de la chifa. D’ailleurs, un peu perdue dans le menu, je me contente de tenter la version cochon(ne) du poulet à l’ananas. Pas aussi bon.



L’après-midi, j’étais décidée à visiter les plages et ports alentours et à me baigner, mais je m’endors et ne me réveille pas à temps, passons.


Le lendemain, dernier jour sur place, je me rends à Lambayeque, ville voisine, persuadée de tomber sur une ville charmante, vieillotte avec une jolie place des armes et le balcon le plus long du Pérou. Que nenni. Mais le musée des tombes des seigneurs de Sipán est excellent. Ce bâtiment en forme de pyramide Moche n’est d’abord pas si moche comme le dit le routard, et le contenu est très intéressant et beau, quoique assez répétitif sur la fin.
Ce musée présente donc les trouvailles du site de Sipán,  de la civilisation Moche, pré-inca (ca se dit Motché), le plus gros palais de la civilisation qui comportait trois pyramides tronqués, dont une pour les tombes. Et donc, le musée montre les fouilles archéologiques et la découverte de trois tombes d’hommes sans aucun doute puissants et riches.
La première, celle du seigneur de Sipán comptait 8 personnes et pour lui seul : une incroyable épaisseur d’ornements en or ou fer pour la plupart, soit dit en passant sublimes, dont 11 plastrons de perles (!), tellement que le squelette de l’homme a été réduit en miettes sous le poids. (Aussi sous le poids de la tombe, certes). Il y a la même en moindre pour son chef cérémoniel, le sépultruc, et une troisième pour un autre vieux seigneur, bien riche aussi.
Boucle d'oreille

Beau musée donc, bien protégé aussi vu la richesse des objets qui s’y trouvent, mais ca vaudrait le coup de prendre un guide pour éviter de tout lire en espagnol, parce qu’après les trois tombes et tous leur contenus (c’est juste fou), on fatigue et les commentaires du genre « Voici une représentation en or d’un guerrier avec une lance », on n’arrive plus à ne pas les lire, et pourtant y’a pas besoin. J’avais donc le cerveau bien embrumé à la fin.
Aussi un peu déçu de ne pas en avoir appris plus sur les Moches, notamment sur leur religion, leurs dieux étant vraiment chouettes (dieu homme-singe, dieu homme-cerf, dieu de la mer homme-crabe, la voute céleste est un serpent…) et leur représentation artistique des choses est juste incroyable, ils avaient une manière de dessiner qui parait franchement moderne et enfantine à la fois !





Merci google !




















Après ca, je n’ai pas trouvé la place des armes ni le fameux balcon, alors tant pis, retour à Chiclayo.


Après-midi à passer le temps, je discute avec ma logeuse qui se trouve être une grande admiratrice de César Vallejo, grand poète péruvien qui est né à Santiago de Chuco, ca tombe bien, je lui parle donc de la ville en attendant l’heure de mon bus pour Chachapoyas, c’est chouette de pouvoir partager sur le Pérou avec une péruvienne, pour une fois c’est moi qui donne les infos. Je me souviendrais longtemps de cette adorable petite dame.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire