mardi 29 mai 2012

Fin du voyage

Avec quelques mois de retards, mes derniers jours péruviens, peu de récit cette fois, toujours des photos, animalières à Lima, et de mes fantastiques 5 jours de retour en Amazonie !




21h de bus Cuzco - Lima, j'y passe 2 jours pour voir le quartier de Miraflores et par sureté, dés fois que sur la route... Jamais trop prudent quand il s'agit de l'avion de retour. L’hôtel est une maison coloniale rempli d’œuvre surtout religieuse et une animalerie à ciel ouvert au dernier étage.


Mère Léon n'a pas l'air très commode



Deux rigolos qui disent "hello" "hola et "ça va", trilingue à eux deux et ouais ! Et qui te grimpe sur le bras. C'est lourd un ara ! Et qui te mange les doigts aussi.

Manger l'appareil photo aussi, c'est une bonne idée !

Une statue façon romaine au regard amoureux. Kitch.

Et pour terminer terminer, je passe quelques jours revigorant en amazonie. Détente, fruits, moustiques, animaux et autres, encore un excellent souvenir. Mais tout ne se raconte pas par écrit.

Il y avait des singes

Cometa, la plus "sage".

Décidément on aime manger mon appareil

3 singes, beaucoup de bêtises. Cet animal est insupportable en vrai. Et jaloux et possessif en prime.



Manuella, une indienne shipibo

Le camu-camu, c'est bon !

 Et voilà, 4 avions, 24h de voyage, de 35° à -10°, mon sac qui a loupé un avion, c'est fini, c'était incroyable ! Voyager seule, c'est une expérience de dingue. Des rencontres, des rencontres géniales, tout le temps ! Pas toujours faciles bien sûr, beaucoup de paradoxes et de questions qui restent en suspend aussi. Mais je suis ravie, crevée, un peu triste, ça me démange partout les moustiques, et je suis contente de rentrer !

(Désolée pour les fautes qui se sont incrustées parfois, je tiens à dire que les claviers y sont pour beaucoup)

Sur la route du sommet Machu Picchu (partie 2)

 
On s'y perd un peu sur les noms, alors pour aider : Le Machu Picchu c'est une cité Inca perdu dans la nature, c'est aussi le nom de la montagne la plus haute à côté. Ça veut d'ailleurs dire "vieille montagne". La montagne qu'on voit sur toutes les photos, c'est le Huayna Picchu sur lequel se trouve le temple de la lune. Et là je suis en route vers la montagne Machu Picchu, il ne pleut plus et les nuages commencent à partir, et le soleil à chauffer. La végétation est très similaire à celle de Gocta, là où j'ai perdu mes photos alors j'en profite !

 Ceci est un cactus

feuilles de bégonia


Vue sur la rivière et la station hydro-électrique dans la brume
 







Une orchidée bien étrange





Machu Picchu, je t'aime, je te hais (partie 1)

L'étape tant attendu ! (en 5 parties)

Après moult débats intérieurs (cf les articles précédents), j'irais finalement en collectivos à Ollantaytambo puis en train jusqu'à Aguas Calientes, de là je partirais à 5h30 du matin, à pied, en direction du Machu Picchu, tout ça en solitaire. Je voulais faire l’ascension du Huayna Picchu, mais il n'y a plus de place, alors j'opte pour celle de la montagne Machu Picchu, sommet de 3000m. Et c'est finalement une aubaine car les locaux s'accordent sur le fait que c'est bien mieux et en prime personne n'y va ! 
Je rentrerais le jour d'après en train, très tôt, dans l'optique de voir le lever du soleil et le paysage mais je me rendrais vite compte que cette idée est débile, le matin c'est nuageux dans ce coin là, en plus y'a des montagnes, bref, on ne voit rien.

Le périple commence par la traversée de la vallée sacrée Inca entourée de sommets enneigés où l'on trouve grand nombre de ruines.

Ollantaytambo est un petit village tout mignon, entouré de montagnes et de ruines, mais il n'y a pas grand chose à y faire. Aguascalientes est sans doute la ville la plus touristique du monde, tout y est 5 fois plus chère qu'ailleurs et tout est entièrement tourné vers ces voyageurs qui viennent voir les beautés incas. C'est tout petit, il n'y a rien à faire et c'est un passage obligé pour le Machu Picchu. Le fait que ce soit accessible uniquement via voie ferrée (ou marche à pied) n'arrange rien. On pourrait croire que l'absence de voiture est un plus, mais entre le train et les bus qui circulent tout le temps, ça ne se remarque pas.
Le coin présente un énorme avantage à mon goût tout de même : on est dans la selva haute, ça y est ! La végétation amazonienne dans les montagnes embrumées, et c'est toujours aussi beau.

Départ 5h30, le jour se lève et je me sens un peu seule.
Le chemin suit la route des bus, partie un peu glauque, cette route suivant elle-même la rivière en furie. On peut toujours faire la conversation aux vrombissements (très très) bruyants de l'eau. (Ou pas)
Et "enfin" l'entrée au sanctuaire historique, et à partir de là ça monte dans la forêt tropicale, des marches, des marches, toujours des marches pour arriver à l'entrée du Machu Picchu.
Rapidement il se met à pleuvoir. A peine le temps de prendre quelques photos, il faut enfiler le poncho et monter, monter, monter.



Après une bonne heure et demi de monté, sans me presser, j'arrive à l'entrée du Machu Picchu.
Il est 7h et la brume est partout, je ne sais pas trop où sont les vieilles pierres, je ne vois rien alors je suis le chemin vers la montagne.
Et allé, c'est reparti pour 1h30 de marches. Ah je m'en souviendrais des escaliers incas !
J'y vais tranquillement, d'autant que la pluie s'est arrêtée et qu'il y a des fleurs partout. La végétation est vraiment magnifique. Cette monté reste un grand moment de solitude, j'ai vu sur les papiers que je suis la cinquième de la journée à monter, que des français, et ils ont de l'avance ou ont déjà abandonné. Au début ça va, mais petit à petit, je fatigue et les marches se font de moins en moins droites et larges. la fin est même plutôt effrayante, à pic contre la paroi de la montagne.
Alors j'y vais prudemment.
Mais ça valait le coup...

Depuis le sommet (partie 3)

Arrivée en haut avec le soleil !
Comme à Gocta, la vue se libère peu à peu, dévoilant le site par petit bout, il faudra attendre bien une heure avant de voir la cité Inca dans sa totalité. C'est magnifique et très émouvant et ça valait bien cette difficile ascension. Je sens vraiment que ça n'est pas un lieu anodin, il regorge d'énergie, et le soleil est puissant.
Je n'ai pas fait très attention et je ne m'y attendais pas vraiment, je ne suis même pas restée exposée très longtemps mais j'ai quand même pris le coup de soleil de ma vie, ici, au dessus d'une des merveilles du monde. Étonnant ? Pas tant que ça dans ce lieu où le soleil était vénéré.
Demain j'aurais les épaules tout feu, tout flamme !

Serait-ce l'arrivée ?... et beh non !


Au sommet le drapeau Inca ! (et pas gay)

C'est encore voilé

mais peu à peu la ville apparait

Il manque encore le Huayna Picchu

Le voilà enfin, mais la ville se couvre à nouveau... les nuages ne seraient-ils pas en train de jouer avec nous ?

Et puis les nuages s'en vont pour de bon, c'est beau et paisible.


Sans zoom

Les montagnes autour

En redescendant un peu


Une descente casse-gueule sous un soleil de plomb et le plaisir de voir plein de monde monter et de se dire que j'avais de la chance d'être quasi seule en haut un peu plus tôt. En bas de la montagne, j'engueule un peu le garde, car l'eau et la nourriture sont officiellement interdits sur le site, je trouve ça assez inconscient vu l'effort que cette visite demande. Il me répond que c'est interdit mais toléré. (D'ailleurs je n'avais pas été fouillé, j'ai mon pic-nic sur moi, mais que très peu d'eau) Ahah. Il me vend une petit bouteille pour 5 soles (prix normal 1,50NS), pas fou le gars. Et moi j'aurais mieux fait de lui acheter sa bouteille, parce qu'elles sont inabordables à l'entrée. Heureusement, une petite dame en vendra illégalement dans les escaliers qui vont à la ville.

La visite de la cité m'attend, accompagnée d'un française croisée là-haut, encore au moins 3h de balade !



Visite du site et descente (partie 4)


La cité est divisée en plusieurs parties, à gauche les édifices religieux et cérémonieux avec entre autres le temple du soleil, le palais, les bains et un genre "d'oracle" où était prédit le climat. à droite le quartier résidentiel puis plus bas le quartier industriel et la prison avec un dernier temple, le temple du condor qui comporte une pierre naturellement en """""forme de condor""""". Et au milieu et tout autour les terrasses et le domaine agricole où se cultivaient pommes de terre, oignons, etc.
Tout est en pierre, taillées sur place, la dimension de certaines est impressionnante (plusieurs tonnes), et les formes aussi, des tas de faces et ça s'imbrique parfaitement. Et c'est du solide !
Les toits étaient en bois et herbes à section triangulaire. Une seule maison a été restaurée. C'est très similaire aux Chachapoyas en fait, sauf pour la forme globale, ronde chez les uns, rectangulaire chez les incas de façon systématique. Seul le temple du soleil a une forme un peu arrondie.

Qui a incrusté une pin-up via photoshop sur cette belle photo ? Hein ? (ok, on peut mieux faire niveau pin-up)



quartier résidentiel

Orchidée de plus d'un mètre


Terrasses et carrière de pierre


Le temple du soleil :



La visite est terminée, je redescend sur les coups de 15h et ça n'est pas facile. Ce fut une journée extraordinaire mais aussi très dur physiquement et moralement, très intense, très forte en émotion contradictoire. D'où le titre du premier article. Je suis rouge écrevisse, j'ai mal partout et ça ne sera que pire le lendemain, mais j'ai des étoiles plein les yeux. Aller au Pérou sans voir le Machu Picchu, grave erreur.
Le soir, je réussis à dégotter le restau le moins cher de la ville, une chifa, en prime moins cher que les chifas habituelles, je mange un délicieux alpaga avec une sauce dont je ne me souviens pas le nom, ni le contenu. J'ai hâte de pouvoir de cuisiner mon propre repas, et de rentrer.