dimanche 9 octobre 2011

Trujillo < - > Huanchaco

23 septembre

Nous arrivons à Trujillo vendredi, tôt dans la matinée. L’arrivée en bus est impressionnante, la banlieue précédant Trujillo fait penser à une ville fantôme digne d’un western, la région est de plus très sèche et très sableuse. Ces genres de bidonvilles évolués comme à Lima s’étendent à perte de vue, quasi vide à cette heure, ces villes semblent sans fin. De temps en temps, une forêt d’eucalyptus, ou une partie entièrement rasée dont il ne reste alors que les fondations et quelques personnes fouillant les décombres apportent un peu de discontinuité. Les chiens errants sont nombreux.  

Avant de visiter la ville nous décidons de nous installer à l’hôtel. Celui qui nous a été conseillé se trouve à Huanchaco, ville de surfeurs à quelques kilomètres de Trujillo. L’hôtel Naylhamp, qui est plus une auberge de jeunesse, se trouve en face de l’océan, presque les pieds dans l’eau. Malheureusement le pacifique dans ce coin là est particulièrement froid, mais grâce à ça, regorge de poissons (Courant de Humbolt). Pas de baignade au programme.
Nous nous y rendons une première fois en taxi, ce coup-ci c’est une bien vieille voiture bleue dans laquelle on doit à nouveau se serrer. Entre la vieille caisse et notre poids, on touche à chaque dos d’âne. Curieux voyage dans ce pays sec, à la végétation méditerranéenne où nous découvrons que quasiment chaque mur ou façade de maison est recouvert d’une pub, généralement pour les élections et où sur les bords de route on trouve de tout : chiens, ânes, moutons, chevaux… Curieux lieux de pâturage.  S’enchaînent maisons, élevages de volailles, un musée, un site archéologique, collèges privées, publiques, une école militaire et même un jardin à la française.
















Enfin Huanchaco, ville côtière à l’air plus frais, ville de pêcheurs aussi. Ici la pêche se fait sur des radeaux en roseaux, entre les surfeurs. Ville charmante (quand on commence à s’habituer à l’architecture locale) et un peu plus touristique. La ville est surplombée par l’une des plus vieilles églises du Pérou, elle-même recouvrant un vieux temple (huaca) Chimu (ou Moche ?). On apprend dans ce coin là pas mal de choses sur les anciennes civilisations et sur l’invasion espagnol.
 
 

C’est ici que nous ferons la découverte des micros et des vieux bus, un moyen de transport vraiment génial. Entre les petites musiques péruviennes, la décoration extérieur dans le style hawaïen, les motifs des sièges pour certains, la difficulté à faire passer nos genoux et le crieur, ça a vraiment un charme unique. Il faut juste prendre le bon, mais il y a toujours un péruvien prêt à nous informer. (Attention au vieux bus tout de même, pour ceux qui ont mal aux dos, sur les dos d’âne, on souffre). Les crieurs n’hésitent pas à remplir à fond leur micros, jusqu’à même avoir des passagers debout, aussi, comme il y a pas mal de concurrences, il n’est pas rare de voir les micros et les bus se doubler entre eux continuellement et faire la course !

dans le micro !
 
Le soleil enfin ! Dans les rues de Trujillo, il a daigné se montrer. On a pu remarquer un genre de cycle sur la côte : Il fait beau à partir de 13h, quand le crépuscule approche, le ciel se voile à nouveau, pas de coucher de soleil au programme non plus.

 Place des Armes

Trujillo est bien plus sympathique que Lima, la place des armes est assez similaire mais bien plus authentique et accompagnée d’une rue piétonne ornée de magnifiques et énormes arbres et quelques massifs plutôt kitsch. C’est la fête du printemps actuellement, mais nous n’avons pu voir qu’un petit concert le premier jour, et un défilé militaire et populaire le dimanche, très curieux : débutant par la montée de 3 drapeaux sur la fanfare militaire, suivit par le défilé des militaires et des vétérans, puis de Miss d’Amérique latine (officielles ? mouais) et d’autres miss qui étaient en fait des gymnastes occidentales, et enfin du défilé laborieux des écoles des plus petits aux universités, avec une très chouette et très grande fanfare universitaire. Le programme du week-end d’après était plus alléchant. Mais le premier jour, j’ai pu faire la rencontre de César, « el amor de me vida ». Ce surfeur péruvien venu nous parler sur la place des armes et qui vendaient des tours pour les sites archéologiques, nous a tapé la discut’ bien 3 fois, car on ne cessait de le recroiser en faisant le tour de la place, curieusement, et qui a décrété un peu par défaut (il voulait pas d’ennuis avec les petit-copains de Fanny et Emma) que j’étais l’amor de su vida, en bon baratineur, et que la pacha mama me protège, et que quelque soit le mois de l’année où nous sommes nées, c’est géniale, merveilleux et plein de bonheur et d’amour. Alalala ! Mais bon, ce fut une rencontre brève, malgré les quelques sorties et bars qu’il a pu nous conseiller, nous ne le reverrons pas. (Et c’est pas plus mal, il était gentil mais un peu lourd quand même)
A Trujillo et Huanchaco, nous avons continué notre découverte de la cuisine péruvienne et locale (dont je vous parlerais plus tard), visité quelques sites anciens, pris des coups de soleil et découvert notre statut de stars avant de retrouver Cristian pour nous rendre à Santiago de Chuco le lundi.

Dans les rues de Trujillo :


















Bientôt, des photos de l'océan...

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