jeudi 27 octobre 2011

Santiago de Chuco


Petite ville des Andes, à 3000m d’altitude, entre ville, campagne et montagne et très peu touristique.

Probablement l’endroit où les habitants sont les plus charmants, de ce qu’on a vu jusqu’à maintenant. Ici presque tout le monde nous dit bonjour, parfois même on nous serre chaleureusement dans ses bras, la grande majorité des gens sont aimables, toujours prêt à discuter, à nous aider, à répondre à nos questions. Et les enfants, à rire en nous voyant. Parfois, c’est un peu trop, à la limite de la moquerie, surement le choc des cultures, je crois qu’il vaut mieux bien le prendre, on est les Gringos du coin, il faut s'y faire. (Je ferais un petit article sur la vie de gringo au pérou également, c’est très rigolo)



C’est aussi la première ville où la plupart des maisons semblent finies, avec un toit, et généralement faites en terre, ou de briques recouvertes de terre, le tout peint en général. Soit la première belle ville que nous rencontrons ! De temps une petite maison est particulièrement ornée, ou encore on peut trouver des peintures avec des poèmes de Cesar Vallejo né ici, ou la plus habituelle pub pour une élection et un candidat.
Comme toute ville, on trouve une place des armes au centre, avec la mairie et l’église, très animée, et pas mal de terrains de foot.

La ville est d’ailleurs très animée tout court, notre première impression nous a laissé croire à une contrée paisible, mais on a très vite regretté cette pensée. Ici ça n’arrête jamais, surtout la nuit. Sur la place des armes, des groupes entiers arrivent des villages alentours pour passer à la banque qui affiche toujours une queue monstre pendant que de petites vieilles vendent du pain toute la journée. Dans une rue parallèle, c’est le marché des fruits et légumes tous les jours. Un peu plus haut, un marché couvert pour tout ce qui est laine, ustensile, sombreros, chaussures, etc. Partout on trouve des vendeurs de glace, des vendeurs d’orange et d’avocat sur des brouettes, des vendeurs du turron locale et autres pâtisseries, ainsi que des vendeurs d’empenada et tamales le matin. Le soir, les vendeuses de truc frits divers et variés s’installent, d’autres vendent des boissons étranges, et tout le monde se retrouve ici. (Un article sur la nourriture à venir aussi, mais j’attends d’en savoir plus).

Et quand ce n’est pas les vendeurs, c’est les camions, les 4x4, les voitures, les moto-taxis  (qui mettent de la musique non-stop), et ça klaxonne, mais largement moins que dans les grosses villes tout de même.

A partir de 16h, jusqu’à 8h, le clocher de l’église retentit. Un espèce de bruit immonde, électronique et long, ça commence par quelques ding-dong façon sonnerie d’école, puis s’ensuivent les coups pour donner l’heure, mais qui sonne toujours deux coups de trop, allez savoir pourquoi. A 16h, il y a donc 6 coups, et à 23h, 1. Le ding-dong du début (plutôt ding dang dong dang … dong ding dang dong x2, un peu comme l’horloge de Cloyes en plus électronique) change aussi de notes parfois. Notre hôtel est sur la place des armes, tout près du clocher, la première nuit fut donc très difficile, les suivantes aussi, mais on s’habitue, on n’a pas le choix. De toute façon, même en pleine nuit, on a le droit à la musique de boîte des motos-taxis ou au klaxon.

Et quand ce n’est pas tout ça qui fait du bruit, il y a parfois des moments de silences, mais le plus souvent, c’est la fête sur la place, du genre à peu près tous les jours : Fanfare, gens déguisés, repas, danses, ça n’arrête pas, ce sont les écoles qui font leur fête les unes après les autres, chaque fête durant plus d’une journée.






Notre hôtel, un des plus hauts bâtiments de la ville, dont nous occupons les chambres du dernier étage, est plutôt bien agréable et aurait pu être carrément super, mais les conditions ne sont pas toujours réunies. Les fenêtres sont pétées et ferment mal, apportant donc froid et bruit et surtout une salle de bain incroyablement non fonctionnelle. Pour les petites anecdotes amusantes : y’a l’eau et l’électricité, et donc l’eau chaude, mais on n’a pas encore eu la chance d’avoir les deux en même temps, et encore moins l’eau. Même après intervention du plombier, et moultes dérangements (cassage de mur et inondation). Heureusement y’a des douches dans les couloirs, mais rarement propres. La douche en elle-même c’est un sacré truc, ça aurait plu à Cloclo : douche avec pommeau électrique pour avoir de l’eau chaude, il faut donc allumer l’eau, allumer le pommeau avec un disjoncteur et non l’inverse, sinon on se prend le jus, ne pas oublier de couper le courant avant l’eau également. Vers le pommeau de douche, y’a tout un tas de fils électriques pas rassurant, y’a pas souvent de rideau de douche, et parfois la lumière est même du côté douche, et non du côté toilette. Ca fait peur un peu, mais ça doit être bien installé, on est toujours en vie.
(Globalement on n'a pas tellement a se plaindre et on s'y plait plutôt bien dans cette chambre outre les surprises quotidiennes qui pimentent notre vie !)

Ce qui est le plus chouette dans cette ville, je trouve, hormis l'unité architecturale appréciable, c'est que c'est aussi la campagne : ânes, moutons, cochons, chiens, vaches, quelques chevaux et champs sont bien présents, plus en périphérie bien sûr, sauf les ânes qui transportent tout et rien, marchant libre devant leur maître et obéissant à tout un code d'ordres.
Et aussi que le climat est montagnard, mais chaud la journée (jusqu'à 25 degré), et la végétagion, bien connue des sudistes et des grecs : figuier de barbarie, agave et eucalyptus ! On ne sent vraiment pas à 3000m ici, sauf en cas d'effort physique.


Bref, une ville où il fait bon vivre, loin des lieux touristiques, avec une population bien aimable dans sa globalité. Charmante même.

PS : les photos sont arrivées !

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