mardi 29 mai 2012

Machu Picchu, je t'aime, je te hais (partie 1)

L'étape tant attendu ! (en 5 parties)

Après moult débats intérieurs (cf les articles précédents), j'irais finalement en collectivos à Ollantaytambo puis en train jusqu'à Aguas Calientes, de là je partirais à 5h30 du matin, à pied, en direction du Machu Picchu, tout ça en solitaire. Je voulais faire l’ascension du Huayna Picchu, mais il n'y a plus de place, alors j'opte pour celle de la montagne Machu Picchu, sommet de 3000m. Et c'est finalement une aubaine car les locaux s'accordent sur le fait que c'est bien mieux et en prime personne n'y va ! 
Je rentrerais le jour d'après en train, très tôt, dans l'optique de voir le lever du soleil et le paysage mais je me rendrais vite compte que cette idée est débile, le matin c'est nuageux dans ce coin là, en plus y'a des montagnes, bref, on ne voit rien.

Le périple commence par la traversée de la vallée sacrée Inca entourée de sommets enneigés où l'on trouve grand nombre de ruines.

Ollantaytambo est un petit village tout mignon, entouré de montagnes et de ruines, mais il n'y a pas grand chose à y faire. Aguascalientes est sans doute la ville la plus touristique du monde, tout y est 5 fois plus chère qu'ailleurs et tout est entièrement tourné vers ces voyageurs qui viennent voir les beautés incas. C'est tout petit, il n'y a rien à faire et c'est un passage obligé pour le Machu Picchu. Le fait que ce soit accessible uniquement via voie ferrée (ou marche à pied) n'arrange rien. On pourrait croire que l'absence de voiture est un plus, mais entre le train et les bus qui circulent tout le temps, ça ne se remarque pas.
Le coin présente un énorme avantage à mon goût tout de même : on est dans la selva haute, ça y est ! La végétation amazonienne dans les montagnes embrumées, et c'est toujours aussi beau.

Départ 5h30, le jour se lève et je me sens un peu seule.
Le chemin suit la route des bus, partie un peu glauque, cette route suivant elle-même la rivière en furie. On peut toujours faire la conversation aux vrombissements (très très) bruyants de l'eau. (Ou pas)
Et "enfin" l'entrée au sanctuaire historique, et à partir de là ça monte dans la forêt tropicale, des marches, des marches, toujours des marches pour arriver à l'entrée du Machu Picchu.
Rapidement il se met à pleuvoir. A peine le temps de prendre quelques photos, il faut enfiler le poncho et monter, monter, monter.



Après une bonne heure et demi de monté, sans me presser, j'arrive à l'entrée du Machu Picchu.
Il est 7h et la brume est partout, je ne sais pas trop où sont les vieilles pierres, je ne vois rien alors je suis le chemin vers la montagne.
Et allé, c'est reparti pour 1h30 de marches. Ah je m'en souviendrais des escaliers incas !
J'y vais tranquillement, d'autant que la pluie s'est arrêtée et qu'il y a des fleurs partout. La végétation est vraiment magnifique. Cette monté reste un grand moment de solitude, j'ai vu sur les papiers que je suis la cinquième de la journée à monter, que des français, et ils ont de l'avance ou ont déjà abandonné. Au début ça va, mais petit à petit, je fatigue et les marches se font de moins en moins droites et larges. la fin est même plutôt effrayante, à pic contre la paroi de la montagne.
Alors j'y vais prudemment.
Mais ça valait le coup...

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