28 octobre
Le cauchemar. (Un voyage très détaillé que je ne vous oblige en rien à lire, car ca n’est pas le plus intéressant, mais ca explique une bonne partie de notre séjour à Iquitos, et puis ca fait partie de la vie et des aventures de voyage !)
Départ de Trujillo vendredi 28 octobre pour 18h de bus jusqu'à Tarapoto, dans le nord du Pérou, ville de la selva haute (Partie de l’Amazonie qui remonte sur les Andes). On fait le trajet essentiellement de nuit, les sièges sont confortables, la température oscille entre 23 et 30° degré, il fait agréablement chaud, et pourtant aucun de nous ne trouvera le sommeil, c’est un peu le début des emmerdes.
Tarapoto parait être une ville agréable, mais on ne s’y attarde pas, le bus a pris du retard, pas de temps à perdre, même pour apprécier le paysage extraordinaire de la selva haute, dommage. Un petit tour en mototaxi qui te secoue tout ton intérieur, et hop, on grimpe dans un taxi pour Yurimaguas, 2h de voyage virevoltant dans les montagnes de la selva, de quoi profiter un peu du paysage.
De Yurimaguas non plus, on ne verra rien, on est trop juste niveau timing. Le taxi nous amène direct au port, la, des péruviens nous prennent en charge, on grimpe sur le bateau, ils attrapent 5 hamacs, moches, pour nous. Ni une, ni deux ils nous installent comme faire se peut alors que le bateau est déjà bondé, nous attribue un hamac aléatoirement, on les paye un peu cher, mais à peine installé, le bateau part. Iquitos est en effet l’une ou la plus grande ville inaccessible par voix terrestre, c’est le bateau ou l’avion, on a donc choisit le bateau pour l’aller, l’avion pour le retour pour des raisons de temps, remonter le courant, c’est long !
Nous voilà donc un samedi midi, sur un affluant de l’amazone, déjà bien large de plusieurs centaines de mètres, installé à l’arrache, Emma est malade, il fait très chaud mais le voyage nous parait prometteur : il y a du vent, les repas sont pris en charges et pas mauvais et on doit arriver lundi midi à Iquitos, il ne reste plus qu’à se faire au hamac.
Le miens est particulièrement mal foutu, pas équilibrés sur ses appuis, j'ai du mal à y trouver du confort, il penche d’un cote, un fil est particulièrement tendu créant une arête et c’est le plus petit de tous. A force de le bidouiller, de faire et refaire les nœuds et de l’entortiller, j’arrive à le rééquilibrer suffisamment pour pouvoir m’y allonger. Pas pour autant que je ferme l’œil de la nuit.
Le dimanche la journée commence bien, du soleil, pas de nuages et les pluies de la soirée se sont arrêtées. Et pourtant, peu à peu la température monte, et la mienne aussi, soudainement, en fin de matinée. Incapable de faire quoi que ce soit, allongée par terre, je tente tant bien que mal de me refroidir, je tente tout ce qui m’est possible et imaginable pour me rafraichir, sauf sauter du bateau, bien que ca ne soit pas l’envie qui manque. J’ai chaud, extrêmement chaud, mon front est une vraie poêle à frire, le thermomètre affiche 41°, son maximum, a une vitesse incroyable. Il est probable qu’il exagère un peu, mais je n’ai pas le moindre doute sur le fait d’atteindre les 40°. Une journée effroyable, qui passe lentement, je ne suis jamais sentie aussi mal et aussi seule alors que pourtant il y avait bien des centaines de personnes sur ce foutu rafiot. Un doliprane me fait difficilement redescendre a 39 (merci Guijol !), et puis la pluie enfin, en fin d’aprem, la chaleur tombe, je revis, ou presque, d’autres symptômes ont fait leur apparition…
(Attention, petit détail pour âmes non sensibles : Entre autre, j’ai eu l’honneur de vomir ma Malarone, outre le fait de véritablement jeter 4€ dans les toilettes, c’est vraiment immonde ce qu’il y a dans ce machin, pas étonnant qu’il y ait autant d’effets indésirables.)
En fin d'aprem, quelques dauphins roses nous rendent visites.
Heureusement pour moi, ma fièvre disparait complètement pendant la nuit, un péruvien a l’amabilité de venir aux nouvelles, de me dire que j’ai peut-être la dengue (Ahah, on y croit !) et de me prêter une couverture. J’arrive même à dormir quelques heures ! Emma et moi, on est donc bien malade, on ne mange plus, et on n’y voit pas de fin.
Lundi matin, on apprend que le bateau n’arrivera qu’à 21h, nous choisissons donc de descendre un peu avant, à 9h du matin, pour rejoindre Iquitos par la terre, et notre hôtel, se poser, se reposer, on en a bien besoin !
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